mercredi 18 novembre 2020

Un coup (forcé ?) et désespéré

 Il ne faut pas se voiler les faces : les assauts de la neuroscience, de la biologie, de la physique et de l'informatique rendent de plus en plus difficile la croyance en l'existence de notre libre arbitre.

Par exemple,  la morale ne serait qu'un mécanisme de gestion des coûts d’opportunité (voir homo fabulis)

Mais accepter le déterminisme me semble équivalent à transformer une magnifique partie d'échec en tic-tac-toe. On perd l'effort, la réflexion, la créativité, le mérite,les sentiments,...Le seul intérêt est que la mort devient moins effrayante. La perte est bien moindre qu'avec une vie avec libre arbitre.

Pour sauver tout cela, on peut prendre le radical, mais un peu puéril solipsisme. On peut également essayer le panpsychisme. Je préfère un coup encore plus hasardeux de réhabiliter le dualisme.On aurait une interaction forte entre le cerveau et un esprit, qui serait ailleurs. Cette hypothèse serait tout à fait possible dans une simulation. Admirer ma magnifique pirouette par rapport à mon post précédent qui change la signification de la simulation. Car nous serions parfaitement incapables de créer une simulation n'ayant pas accès à l'esprit.

Et si voulait essayer de mettre un peu de science dans tout cela ?

La première approche serait de prouver expérimentalement le libre-arbitre, mais je pense qu'on peut seulement prouver l'inverse.

La seconde approche serait de démontrer qu'on a plus d'informations après la création d'un esprit qu'avant. Je dois juste m'illusionner, mais la création d'un animal en partant d'un simple code ADN me semble tellement magique que cela me donne l'impression qu'on ne peut pas  stocker autant de choses différentes avec ce code. Comment les bébés tortues pensent-elles à se diriger droit vers la mer juste après leur naissance ? Mais je pense que je n'ai juste rien compris à la théorie de l'information.

La troisième approche serait de prouver qu'on est dans une simulation, même si cela n'écarte pas le déterminisme, mais le rend un peu moins probable. La démonstration peut être rapide, même si elle n'est malheureusement pas juste : la réalité est forcément continue, la mécanique quantique n'utilise que des valeurs dans un ensemble discret, donc on n'est pas dans la réalité. Le problème reste qu'on ne sait pas vraiment ce qu'est supposée être la réalité...

La quatrième approche est de rester un enfant buté et de répéter en boucle "même pas vrai! ". J'avoue être assez tenté par cette approche.

Bilan : FS : 53 000 mots UM : 87 EH : 34


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