Au fil des jours, j'ai affiné mon argumentation sur le libre-arbitre. C'est probablement n'importe quoi, mais je ne trouve pas la faille dans mon argumentation.
Pour résoudre le
problème du libre-arbitre dans un monde déterministe, on a tendance à osciller entre un déterminisme ou un compatibilisme(*) plus ou moins avoué.
Même
si le déterminisme semble une solution élégante, humainement elle n'est
pas viable. Il est impossible d'argumenter avec quelqu'un lorsqu'on
s'imagine qu'on est juste deux robots échangeant des informations de
façon plus ou moins véhémente. Même si le déterminisme est vrai, cela
n'apporte aucun avantage d'avoir raison sur le sujet. Mieux vaut parier
le contraire (de toute façon, c'était prévu) quitte à se tromper. J'estime que Spinoza a fait du tort à la philosophie en prétendant que rien n'était
perdu même dans un monde déterministe (Il est aussi fort probable que je n'ai rien compris à ce qu'il a raconté). Mais une fois déterminé, pour moi, c'est mort ! On ne peut plus rien faire et surtout pas de la philosophie !
Reste
le compatibilisme. Mais si on a du déterminisme à l'entrée, on a beau
faire des opérations compliquées, on aura toujours du déterminisme à la
sortie. La complexité ne peut pas amener du libre-arbitre. Il faut rejeter également le compatibilisme.
Malgré les apparences, il faut considérer que notre monde n'est pas déterministe. Après tout rien de choquant, la science ne recherche que des lois déterministes. Et si
nos sens sont liés au hasard, il n'est pas absurde de penser qu'une
partie de la réalité nous échappe.
L'avancée ne semble pas fulgurante. On se contente de considérer que le vivant a une complexité supérieure par rapport à un autre support.
Les seules déductions sont de considérer que les IA ne seront jamais
conscientes et que le fonctionnalisme est faux ! Mais de cela, j'en étais déjà persuadé.
Et après ce premier pas, on peut rapidement s'égarer. On a fortement envie de mettre du créationnisme, ou du new-age et de citer la mécanique quantique.
(*) Ma définition du compatibilisme est celle-ci : posséder un libre-arbitre dans un monde déterminé.
Philosophiquement, la notion semble différente, mais même avec la meilleure volonté du monde, je ne comprends pas comment on peut soutenir qu'on peut être à la fois déterminé et libre.
EV : 81 000 mots LA : 54 000 mots JT : 27/209/236